Le 14 février 2018
Ça y est, le taxi devrait déboucher au coin de la rue d'un instant à l'autre.
Des visages pâles d'un trop long et grisonnant hiver se dessinent derrière les vitres, et je peine à y croire. Tout ce chemin parcouru en un rien de temps pour venir nous retrouver si loin...
Les cadeaux dégringolent de leurs valises et un air de Puisaye s'offre à nos papilles. Vins et liqueurs (blanc, rosé, rouge, rata, calva...la complète !), fromage, charcuterie de chez Kiki, salade du jardin et sauce à Mémée Kiki.
Quelques heures, et leur présence ici chez Pushkar à Katmandou devient une normalité. Curieuse sensation...
Nous quittons pendant quelques jours la nébuleuse capitale, chacun son sac à dos (Guillaume prendra bien le plus gros...). D'une vallée à une autre, les sentiers nous offrent la vue sur le quotidien rural des tribus népalaises.
Les enfants s'adaptent aux modes de vie, et c'est un plaisir de les voir évoluer dans un environnement différent, gagner en aisance et en assurance jour après jour, s'ouvrir et s'enrichir d'un autre rapport au monde...
Le 28 février 2018
Le permis pour le massif des Annapurnas et la carte tims en poche, nous filons pour Pokhara.
"Happy Shivaratri !" Les mains colorées des népalais(es) glissent sur nos jours. Tableaux multicolores et visages bigarrés, la fête des couleurs hindoue s'élance dans l'air et ravive une gaie légèreté dans l'atmosphère.
Ghorepani, crête de Kopra, Gandruk... Chaque matin, les plus belles cimes se dressent autour de nous. 7000m, 8000m. Démesure. Les imposants glaciers condensent en masse et relarguent au compte-goutte des coulées nuageuses qui engloutissent les vallées à partir de midi, et nous offrent de longues soirées au près du poêle dans les refuges.
4300 mètres, les souvenirs du Ladakh réapparaissent par bribes dans nos têtes : yacks, steppes jaunies et cimes glacées dont on peine à saisie la grandeur...
Nous trouvons un bus dans le premier village de la vallée en partance pour Pokhara. Les hauts-parleurs crachent des mélodies lancinantes népalaises, curieuses mélancolies heureuses qui s'accordent au ton de nos émotions...
Nous retournons dans les ruelles de Katmandou et ses bazars, pour tomber nez à nez avec des Shivas multiformes, contempler des statues de terre rougies, se perdre dans les flammes des bougies à même le terre. L'infini Katmandou, où Dieu est partout...
Écharpes au cou.
L'avion vous embarque. Claire, Guillaume, Maël, Marius, puis maman.
Nouveau coup d'œil et rires embués...
Merci à vous, et... Namaste !!!
